Le jeudi 28 mars, l’UFC-Que Choisir Nancy et sa Région animait avec Greenpeace Nancy un ciné-débat autour du film « L’illusion verte » de Werner Boote. Quelques conclusions quant à la position du consommateur face au « greenwashing » des multinationales
Le consommateur doit être informé sur les conséquences de ses choix de consommation par :
- La diffusion de films tel que « L’illusion verte ».
- La publication de scandales écologiques (comme ceux dénoncés par ce film) et d’abus liés à la consommation, par la presse (cf. magazine Que Choisir), les médias audiovisuels et les réseaux sociaux.
Le consommateur doit être formé aux bonnes pratiques pour éviter d’être dupé par les industriels :
- Interventions dans les écoles, les centres sociaux, les missions locales….
- Information par les médias et les revues de consommateurs.
Le consommateur est responsable des conséquences de ses achats au point de vue écologique, social…. « Consommer, c’est voter »
- Les problèmes de consommation ont souvent un impact sur l’environnement. Exemple : Les difficultés de réparation d’un appareil ou l’obsolescence programmée : nécessité de remplacer des pièces non disponibles ou qui n’ont jamais existé, complexité de réparation, coût des pièces exorbitant (parfois supérieur au prix de l’appareil), etc. L’objectif est de nous faire acheter un appareil neuf, qui aura un impact environnemental par l’utilisation de ressources non inépuisables et par la génération d’une pollution lors de la fabrication et lors de la mise au rebut.
- Il ne faut pas se contenter de se battre seulement contre le « greenwashing » mais contre les motivations qui en sont à l’origine, c’est-à-dire le désir démesuré de posséder et d’accumuler des biens matériels, donc de faire du profit, sans prendre en considération les conséquences de cette avidité sur les autres, sur l’environnement ou sur la société. Cette mentalité se retrouve dans d’autres comportements : tromperie et non-respect du droit du consommateur, publicités mensongères visant à faire vendre, frais exagérés des banques, etc. Ce sont souvent les mêmes qui polluent sans scrupules, font travailler des enfants, exploitent les travailleurs des pays pauvres, abusent des consommateurs, si cela peut leur rapporter plus de profits.
- On accuse beaucoup l’industrie sans admettre que les consommateurs sont aussi complices car ils participent au fonctionnement du système ; les entreprises peuvent fabriquer des biens car il y a des consommateurs pour les acheter…
- Pour réduire l’impact de nos comportements sur l’environnement, ne soyons pas esclaves de la mode et du désir permanent de nouveauté : gardons nos biens le plus longtemps possible, les réparer si nécessaire… En somme, soyons des « mauvais consommateurs »
- Afin de réduire l’impact de nos comportements sur l’environnement, il faut aussi ne pas trop suivre la mode, le désir de changement, mais garder les biens le plus longtemps possible, les réparer, en somme être un “mauvais consommateur” pour notre société de consommation qui privilégie la course au profit.
Le consommateur doit être défendu par les associations de consommateurs
Le consommateur doit être conseillé sur les meilleurs choix pour sa santé, sa qualité de vie et son environnement. Il doit être informé sur les dangers des produits qu’il achète par :
- La généralisation du Nutriscore.
- L’utilisation d’applications telles que “Quelcosmetic”, “Yuka”, et la future application de Que Choisir sur les produits alimentaires, etc.
11 avril 2019 | Catégorie: Actions de sensibilisation